Shakespeariana – VI

Morte di Ofelia

Hector Berlioz (1803 - 1869): La mort d’Ophélie, ballade op. 18 n. 2, H. 92 (1842); testo di Ernest Legouvé. Cecilia Bartoli, mezzosoprano; Myung-Whun Chung, pianoforte.

Auprès d’un torrent Ophélie
cueillait, tout en suivant le bord,
dans sa douce et tendre folie,
des pervenches, des boutons d’or,
des iris aux couleurs d’opale,
et de ces fleurs d’un rose pâle
qu’on appelle des doigts de mort.

Puis, élevant sur ses mains blanches
les riants trésors du matin,
elle les suspendait aux branches,
aux branches d’un saule voisin.
Mais trop faible le rameau plie,
se brise, et la pauvre Ophélie
tombe, sa guirlande à la main.

Quelques instants sa robe enflée
la tint encor sur le courant
et, comme une voile gonflée,
elle flottait toujours chantant,
chantant quelque vieille ballade,
chantant ainsi qu’une naïade
née au milieu de ce torrent.

Mais cette étrange mélodie
passa, rapide comme un son.
Par les flots la robe alourdie
bientôt dans l’abîme profond
entraîna la pauvre insensée,
laissant à peine commencée
sa mélodieuse chanson.

Vecchi zecchini e vecchie corazze

Erik Satie (17 maggio 1866 - 1925): Vieux sequins et vieilles cuirasses (1913). Pascal Rogé, pianoforte.

  1. Chez le Marchand d’or (Venise, XIIIe Siècle)
  2. Danse cuirassée (Période grecque) [1:54]
  3. La Défaite des Cimbres (Cauchemar) [2:37]

Chez le Marchand d’or contiene una citazione della scena del vitello d’oro nel Faust di Gounod.
La Danse cuirassée è costruita sul refrain di un canto soldatesco francese, La casquette du père Bugeaud.
Nella Défaite des Cimbres sono citate Malbrough s’en va-t-en guerre e Le bon roi Dagobert.
Nella partitura, l’ultimo brano della suite reca in esergo un’annotazione di Satie:

« Un tout petit enfant dort dans son petit lit. Son très vieux grand-père lui fait journellement une sorte d’étrange tout petit cours d’Histoire générale, puisée dans ses vagues souvenirs. Souvent il lui parle du célèbre roi Dagobert, de Monsieur le Duc de Marlborough et du grand général romain Marius. En rêve, le tout petit enfant voit ces héros combattant les Cimbres, à la journée de Mons-en-Puelle (1304). »

(Pezzo da) Concerto

Ferdinand Hiller (1811 - 11 maggio 1885): Concerto o Konzertstück per pianoforte e orchestra op. 113 (pubblicato nel 1866 con entrambi i titoli). Jerome Rose, pianoforte; Grand orchestre symphonique de Radio Luxembourg, dir. Pierre Cao.

  1. Alla marcia. Allegro energico con fuoco
  2. Andante religioso, ma con moto [9:43]
  3. Allegro [14:15]

Sinfonia concertante – III

Leopold Antonín Koželuh (1747 - 7 maggio 1818): Sinfonia concertante in mi bemolle maggiore per tromba, pianoforte, mandolino, contrabbasso e orchestra P II:1. Siegfried Goethel, tromba; Werner Genuit, pianoforte; Takashi Ochi, mandolino; Walter Meuter, contrabbasso; Academy of St Martin in the Fields & Consortium Classicum, dir Iona Brown.

  1. Allegro
  2. Andantino con variazioni [15:59]
  3. Finale: Rondò allegretto [22:19]

Core oblioso

Pier Adolfo Tirindelli (5 maggio 1858 - 1937): Myosotis, romanza per voce e pianoforte su testo di Olga Bonetti. Roberta Canzian, soprano; Roberto Bertuzzi, pianoforte.

Sotto le stelle tacite d’argento,
Core oblioso, lieve, intorno a te,
Senti una voce sussurrar nel vento:
Non ti scordar di me ?

Se tu sul lido l’onda che s’infrange
Guardi e sospiri senza alcun perché,
Nel mar non senti la voce che piange:
Non ti scordar di me ?

Dimmi, ovunque un’anima non senti
Che ti sussurra e che s’avvince a te,
Nel mar, nel vento i supplicanti accenti:
Non ti scordar di me ?

Ave Maria d’Arcadelt

Jacques Arcadelt (1507 - 1568): Nous voyons que les hommes, chanson a 3 voci (pubblicata nel Tiers Livre de chansons, Le Roy & Ballard, Paris 1554, Édition 1, n. 15). Ensemble Doulce Mémoire, dir. Denis Raisin Dadre.

Nous voyons que les hommes
font tous vertu d’aimer
et, sottes que nous sommes,
voulons l’amour blâmer.

Ce qui leur est louable
nous tourne à déshonneur,
faute inexcusable,
O dure loi d’honneur!

Nature, plus qu’eux sage,
nous en a un corps mis
plus propre à cet usage
et nous est moins permis.


Arcadelt: Ave Maria a 4 voci. The Cathedral Singers, dir. Richard Proulx.
Non si tratta in realtà di una composizione originale di Arcadelt, bensì di un travestimento spirituale, realizzato da Pierre-Louis Dietsch nel 1842, della chanson precedente.


Franz Liszt (1811 - 1886): Ave Maria d’Arcadelt per pianoforte S.183/2 (1862). Philip Thomson.


Trascrizioni: Čajkovskij & Sargent

Pëtr Il’ič Čajkovskij (1840 - 1893): Humoresque in sol maggiore per pianoforte op. 10 n. 2 (1872), eseguita da Sergej Rachmaninov (1873 - 1943) in una rara registrazione del 1923.


Lo stesso brano nella trascrizione per orchestra di sir Malcolm Sargent (29 aprile 1895 - 1967). Royal Philharmonic Orchestra diretta dal trascrittore (registrazione del 1963).

Ne réveille pas mon bonheur

Armande de Polignac (1876 - 29 aprile 1962): Rêverie per voce e pianoforte (1905) su testo di Henry Gauthier-Villars. Sébastien Romignon Ercolini, tenore; Stéphanie Humeau, pianoforte.

Comme de rêve et de langueur
Tes yeux effleurent mes pensées,
O chères minutes passées
Le front posé contre ton cœur.

Ta voix musicale et dolente
En pénombre et presque d’oubli
Ta voix au murmure affaibli
A bercé mon extase lente.

Rose qu’effeuille l’abandon
Ta bouche ingénument peureuse
A su baptiser de pardon
Ma solitude douloureuse.

D’un rêve imprécis de langueur
Tes yeux effleurent ma pensée.
Parle bas, âme fiancée,
Ne réveille pas mon bonheur.